Bienvenue sur ces rivages oniriques !

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Rivages oniriques est un blog consacré aux cultures de l’Imaginaire (fantasy, fantastique, science-fiction) et aux cultures de genre (historique, thriller, épouvante…).

Vous y trouverez donc de nombreuses chroniques littéraires, mais aussi des critiques de films, de séries télévisées, d’expositions… et bien d’autres choses encore, toutes liées, de près ou de loin, à ces genres qui nous font rêver, vibrer, cauchemarder, et nous aventurer loin du territoire familier de notre quotidien.

Nous espérons que vous serez nombreux à nous rendre visite.

Et, surtout, n’hésitez pas à laisser une trace de votre passage, à donner vous-mêmes vos avis ou vos conseils de lecture, de visionnage, d’écoute ou d’incursion…

Très bonne visite !

mercredi 29 avril 2015

Laissons la parole à...

Jonathan Bousmar

(illustrateur indépendant)


Né en 1981 à Bruxelles, Jonathan Bousmar a suivi des études à l’École de recherche graphique de Bruxelles (ERG). Il n’y a qu’à l’observer dessiner pour tuer le temps sur les salons, comme au Salon du livre de Paris sur le stand d’Alzabane (éditeur spécialisé en littérature pour la jeunesse), pour comprendre que cet illustrateur belge a de l’or dans les doigts, dans son crayon, sa plume et son pinceau !
Après s’être consacré pendant quelques années au métier d’illustrateur, Jonathan, aujourd’hui père de famille, continue d’inventer des personnages grotesques et loufoques tout en enseignant la technologie aux élèves de l’Institut de La Providence de Woluwe-Saint-Lambert à Bruxelles.


Comment te définirais-tu en trois dates clés ?
J’ai terminé mes études en 2007, après avoir obtenu ma licence d’art visuel à l’ERG ainsi que mon agrégation, c’est-à-dire, en Belgique, un certificat d’aptitude pédagogique pour devenir professeur de lycée. J’ai alors pu commencer divers projets personnels et professionnels.
En 2009, les éditions Alzabane m’ont proposé mon premier projet d’illustration pour un éditeur. Il s’agissait des Maîtres parleurs, de Jean-Sébastien Blanck. Ce fut le premier d’une longue série puisque j’ai illustré à ce jour cinq romans pour Alzabane : Chronique du bon roi Philibert (2009), Des étonnantes aventures de Renart et de son compère Ysengrin (2010), Le lion qui ne savait pas chasser (mais qui devint roi) (2011) et L’Histoire des admirables Don Quichotte et Sancho Pança (2014).
Et puis en 2012 est arrivé… mon fils, sonnant le glas de toutes mes ambitions artistiques. Pour le moment…

Quelle est ta vision du métier d’illustrateur ?
C’est un métier formidable. C’est passionnant de mettre en images ses idées, de laisser parler son imagination. Malheureusement, c’est un travail souvent solitaire.


Combien d’heures par semaine passes-tu à dessiner ?
Avant, je ne comptais pas mes heures. Pour un livre, je passais 10 à 12 heures par jour, 7 jours sur 7, à dessiner ou à me documenter. Et, ça, sur une période de 3 mois. À présent, je ne consacre plus au dessin qu’une demi-heure le soir.

Tu as illustré plusieurs romans des éditions Alzabane. Quelles sont tes autres collaborations ?
J’ai travaillé sur divers projets, très variés : j’ai réalisé des illustrations pour l’animation et des cartes postales, j’ai conçu des logos, des images publicitaires pour des enseignes d’entreprise… J’ai même créé des motifs de tapis pour la société Didden & C°.

Comment travailles-tu ? Le processus de création est-il le même d’un éditeur à un autre ?
Alzabane est le seul éditeur pour lequel je travaille, donc je ne sais pas vraiment comment fonctionnent les autres. Pour ma part, j’essaie de coller au plus près de l’idée de l’éditeur ou du commanditaire. Ensuite, j’apporte ma valeur ajoutée en laissant parler mon imagination.

Tes illustrations semblent lorgner du côté des œuvres des peintres flamands, tels Bruegel l’Ancien et Jérôme Bosch, et s’accommodent parfois d’une pointe de steampunk. Est-ce que tu approuverais cette filiation ?
Tout à fait. Je m’inspire également du street art, des jeux vidéo, ou encore des films d’horreur pour certains dessins. Je suis influencé par tout ce qui m’entoure… les gens que je rencontre, les paysages, mon environnement immédiat*… Pour les artistes, je suis en effet surtout influencé par les classiques : Pieter Bruegel, Jérôme Bosch, Gustave Doré, Honoré Daumier…


Quels sont tes projets d’illustration à venir ?
Les éditions Alzabane m’ont proposé deux autres projets : l’illustration d’une adaptation de Pinocchio et une collaboration sur un autre roman dont je ne connais pas encore le titre.

Y a-t-il un genre ou un support que tu aimerais illustrer et auquel tu n’as pas encore eu l’occasion de te consacrer ?
Les objets en 3D. J’aimerais voir mes personnages sous forme de maquette et créer des univers en diorama. Mais cela demande du temps et de la patience. J’ai la patience, mais pas le temps.


Propos recueillis par Troglodyte onirique

Pour en savoir plus sur le travail de Jonathan, nhésitez pas à lui rendre visite sur son site internet : http://www.jonathanbousmar.be/

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* Lorsque j’ai rencontré Jonathan en dédicace sur le Salon du livre de Paris, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, il était en train de dessiner de curieux personnages naviguant dans les airs. Je lui ai demandé d’où lui était venue l’idée. Et savez-vous ce qu’il m’a répondu ? Des toilettes ! Dans les toilettes du Salon, les murs étaient ornés de nuages et de personnages qui planent. Comme quoi, l’inspiration peut vraiment frapper partout…