Bienvenue sur ces rivages oniriques !

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Rivages oniriques est un blog consacré aux cultures de l’Imaginaire (fantasy, fantastique, science-fiction) et aux cultures de genre (historique, thriller, épouvante…).

Vous y trouverez donc de nombreuses chroniques littéraires, mais aussi des critiques de films, de séries télévisées, d’expositions… et bien d’autres choses encore, toutes liées, de près ou de loin, à ces genres qui nous font rêver, vibrer, cauchemarder, et nous aventurer loin du territoire familier de notre quotidien.

Nous espérons que vous serez nombreux à nous rendre visite.

Et, surtout, n’hésitez pas à laisser une trace de votre passage, à donner vous-mêmes vos avis ou vos conseils de lecture, de visionnage, d’écoute ou d’incursion…

Très bonne visite !

samedi 26 août 2017

LES BREVES DE CINEMA... ATOMIC BLONDE

ATOMIC BLONDE

film réalisé par David Leitch 


Atomic Blonde, le manuel de survie d’une guêpe dans un nid de frelons…

Présentation : L’agent Lorraine Broughton est une des meilleures espionnes du Service de renseignement de Sa Majesté ; à la fois sensuelle et sauvage et prête à déployer toutes ses compétences pour rester en vie durant sa mission impossible. Envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance dans cette ville au climat instable, elle s’associe avec David Percival, le chef de station local, et commence alors un jeu d’espions des plus meurtriers.

 

« Atomic Blonde » est le pendant féminin de John Wick. D’ailleurs, pour les besoins de ce film, Charlize Theron s’est entraînée avec Keanu Reeves (qui se préparait alors pour John Wick 2).

6 bonnes raisons d’aller voir ce film : la musique, l’ambiance des années 80, les scènes d’action millimétrées, les plastiques irréprochables de Charlize Theron et Sofia Boutella (la momie dans… La Momie), et le cabotinage de James McAvoy. Et puis vous verrez enfin à l’écran une femme qui sait se servir de ses talons aiguilles… un oiseau rare, convenez-le.

vendredi 18 août 2017

Miss Peregrine et les enfants particuliers - trilogie


Miss Peregrine et les enfants particuliers - trilogie

de Ransom Riggs (éditions Bayard)


Résumé :
Jacob éprouve une admiration sans bornes pour son grand-père, Abraham Portman, qui l’a bercé durant toute son enfance d’histoires fabuleuses, peuplées d’enfants aux pouvoirs merveilleux en lutte contre des créatures monstrueuses. Si Jacob a grandi en se détachant de ces contes de fées, il se rend compte qu’Abraham y croit sincèrement et n’a plus toute sa tête…
Mais la vie de Jacob bascule quand son grand-père se fait tuer sous ses yeux. Certain d’avoir vu l’une des créatures inventées par Abraham se repaître de son cadavre, l’adolescent croit sombrer dans la folie. Après plusieurs mois de suivi psychologique, obsédé par le mystère entourant son grand-père, Jacob convainc ses parents de le laisser partir sur ses traces. Avec son père, il rejoint l’île de Cairnholm pour visiter l’orphelinat de Miss Peregrine dans lequel Abraham a passé une partie de son enfance...
Beaucoup de fantômes semblent planer sur ce bâtiment abandonné.
Mais en démêlant les fils du passé, c’est son avenir que Jacob va trouver…


Critique :
Soyons honnête : les enfants particuliers de Ransom Riggs font beaucoup penser aux mutants d’X-Men, et la communauté dirigée par Miss Peregrine trouve un parfait écho en l’école du professeur Xavier… Le principe des boucles temporelles n’est pas une idée nouvelle non plus et se retrouve à la base de bon nombre de films et séries. Le pitch de Miss Peregrine et les enfants particuliers pourrait donc faire penser à un simple remake d’X-Men pour adolescents.
Et pourtant… Cette trilogie a su petit à petit séduire un large public, jusqu’au grand Tim Burton lui-même qui en a réalisé une adaptation cinématographique sortie dans les salles françaises le 5 octobre 2016.
Alors, comment expliquer ce succès ? Si l’idée principale n’est pas originale en soi, le résultat n’en reste pas moins saisissant. Car Ransom Riggs, dont Miss Peregrine et les enfants particuliers est le premier roman, a su transformer ce matériau de base assez ordinaire en une perle baroque digne d’attention. La trilogie baigne dans une atmosphère oppressante, balancée par un merveilleux étrange et fascinant. L’étrangeté de ces enfants et animaux particuliers, naïfs, innocents, mais à la détermination féroce et aux pouvoirs effrayants, se déploie dans un univers à l’esthétique délicieusement vintage, alternant époque contemporaine et boucles temporelles situées dans le passé. Une partie de l’intrigue évolue ainsi dans le Royaume-Uni de 1940, angoissant de réalisme avec ses bombardements et ses bâtiments en ruines, tout en comptant des excursions dans d’autres lieux et d’autres époques, toujours chargés de mystère et de vie.
Mais c’est dans les détails que Ransom Riggs trouve sa voix et impose son originalité. Et son idée la plus magistrale, qui est sans doute à l’origine du succès de sa trilogie, est d’avoir ponctué son récit d’anciennes photographies glanées dans des marchés aux puces ou des vide-greniers. Ce sont elles, en grande partie, qui donnent aux romans cette saveur si… particulière. D’après l’auteur, certaines de ces photos contiennent des trucages d’époque mais presque toutes sont authentiques, c’est-à-dire que très peu ont été retouchées numériquement pour les besoins des livres. Mieux : ce serait ces vieux clichés sépia qui auraient inspiré à l’auteur cette histoire insolite…
La contrepartie de ce procédé d’écriture romantique ? Quelques rebondissements peu crédibles, prenant la forme de pirouettes. Une action qui s’étire à certains endroits. Et pour Jacob, une prise en main de son pouvoir trop facile, pas toujours très convaincante… Mais, noyés dans une fresque surprenante, ces petits défauts n’entament pas le charme de ces aventures rocambolesques.
Une curiosité littéraire à ne pas manquer.


En bref, Miss Peregrine et les enfants particuliers, c’est :

Un tome 1 surprenant, qui présente l’univers et les personnages, mais dont la fin, abrupte, laisse un goût d’inachevé.

Un tome 2 un peu moins inspiré, lent à se mettre en place, qui inversement trouve surtout son souffle dans le dernier tiers du livre.

Un tome 3 qui démarre sur les chapeaux de roue et tient toutes ses promesses.

La trilogie s’accompagne de photos originales et saisissantes qui participent à vous faire vivre « une expérience de lecture unique », tel que l’a si bien décrit John Green, auteur de Nos étoiles contraires et lecteur enthousiaste de la trilogie de Ransom Riggs.