Bienvenue sur ces rivages oniriques !

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Rivages oniriques est un blog consacré aux cultures de l’Imaginaire (fantasy, fantastique, science-fiction) et aux cultures de genre (historique, thriller, épouvante…).

Vous y trouverez donc de nombreuses chroniques littéraires, mais aussi des critiques de films, de séries télévisées, d’expositions… et bien d’autres choses encore, toutes liées, de près ou de loin, à ces genres qui nous font rêver, vibrer, cauchemarder, et nous aventurer loin du territoire familier de notre quotidien.

Nous espérons que vous serez nombreux à nous rendre visite.

Et, surtout, n’hésitez pas à laisser une trace de votre passage, à donner vous-mêmes vos avis ou vos conseils de lecture, de visionnage, d’écoute ou d’incursion…

Très bonne visite !

vendredi 10 novembre 2017

Interview Sébastien Péguin/John Ethan Py

Laissons la parole à...

Sébastien Péguin, alias John Ethan Py (romancier)


Sébastien Péguin/John Ethan Py était présent au Salon fantastique le samedi 4 novembre 2017, de 16 h à 18 h. Il a coanimé avec son éditeur, Dimitri Pawlowski, une conférence sur le roman fantastique : « Comment le réel s’ancre dans le surnaturel (et vice versa) ? », conférence suivie d’une séance de dédicaces de ses trois romans (Le Songe d’Adam, ChessTomb et Le Miroir de Peter).
Vous n’avez pas pu le rencontrer au Salon fantastique ? Rivages oniriques vous offre une séance de rattrapage !
Aujourd’hui, spécialement pour Rivages oniriques, Sébastien Péguin/John Ethan Py revient sur l’écriture du Miroir de Peter, son dernier roman.


Bonjour, Sébastien. Le Miroir de Peter offre une réflexion sur le pouvoir de l’image, et s’accompagne de références audiovisuelles qui raviront les cinéphiles… Te qualifierais-tu toi-même de cinéphile ?
Oui, totalement. Dès l’âge de 12 ans, j’ai été initié au cinéma par mes parents. Nous en parlions beaucoup à la maison et puis, quand j’ai été en âge de pouvoir regarder des films, j’ai commencé : les classiques français, italiens, américains, japonais, russes... Très vite, je me suis aussi passionné pour le ciné horrifique. Donc, cinéphile, oui ! J’ai complété plus tard avec Bollywood.

Quels sont les films qui t’ont le plus marqué ?
Il faudrait distinguer les genres cinématographiques pour répondre. Dans les classiques, j’ai été marqué par Les Ailes du désir (1987) de Wim Wenders, Les Monstres (1963) de Dino Risi et ses suites, Affreux, sales et méchants (1976) d’Ettore Scola, Santa Sangre (1989) d’Alejandro Jodorowsky, La Jetée (1962) de Chris Marker, et la série télévisée L’hôpital et ses fantômes (1994) de Lars von Trier. Dans ma jeunesse : disons que j’ai été marqué par des comédies mordantes comme Gremlins (1984) de Joe Dante. Dans les comédies : Top Secret ! (1984) de Jim Abrahams, David et Jerry Zucker. Dans les films d’horreur : Massacre à la tronçonneuse (1974) bien sûr, de Tobe Hooper, Henry, portrait d’un serial killer (1991) de John McNaughton, Freaks (1932) de Tod Browning, auquel je fais référence, et bien sûr Shining (1980) de Stanley Kubrick.

Ton troisième roman, Le Miroir de Peter, est surprenant et original. D’où t’est venue l’inspiration ?
Sans faire du spoil… oh si, allons-y ! Je voulais depuis longtemps traiter de l’impact de certaines images sur notre réalité. Le thème du miroir m’obsédait aussi, rémanence de rêves de mon enfance. Aussi, en combinant le cinéma et ces autres thèmes, l’intrigue du Miroir de Peter s’est mise en place. Je me suis aussi pas mal inspiré du roman Le Miroir de Satan de Graham Masterton. 

Quand on a lu tes deux précédents romans, également parus aux éditions de l’Homme sans nom, on a l’impression que tu es arrivé à une étape charnière de ton évolution en tant qu’auteur. Ce troisième roman est plus court. Ton style d’écriture semble légèrement différent, plus concis, les mots semblent avoir plus d’impact. As-tu aussi cette impression ? 
Ce n’est pas qu’une impression, mais une volonté de ma part d’aboutir à ce résultat. J’ai travaillé différemment, avec une autre méthode. En effet, il y a une évolution. Je crois qu’il y a encore une autre étape à franchir, mais je suis déjà assez fier du résultat, plus conforme à ce que je cherche à atteindre à mesure que je progresse dans l’écriture de romans de genre.

Pourrais-tu nous en dire plus sur cette « autre méthode » ?
Pour retrouver les conseils de Steve King...
J’ai suivi quelques conseils de mon mentor, Steve King. J’ai écrit tous les jours deux heures par jour, enfermé dans une pièce (souvent une chambre), et à raison de 2 000 mots, selon ce que j’avais le temps de rédiger. Avant cela, j’avais pendant trois mois peaufiné un scénario et une sorte de story board, écrit des scènes que je voulais voir apparaître, et j’avais bien sûr fait le travail de recherche préalable pour les références. Je me suis donc attelé tout l’été à écrire. J’avais prévu de sortir un chapitre par jour pendant 6 semaines, donc 42 chapitres = 42 jours. Le roman contient plus de 40 chapitres, mais le premier jet a été écrit en 39 jours. Voilà pour la méthode. Sur mon bureau de travail (qui variait en fonction de l’endroit où je passais ma semaine), j’avais mis les livres dont je m’inspirais pour ce nouveau roman : La Firme de John Grisham, Le Silence des agneaux de Thomas Harris, et la biographie de Lewis Carroll.

Travailles-tu actuellement sur un nouveau projet d’écriture ?
Plus ou moins. Ce projet n’est pas romanesque, mais tourne autour du développement personnel et de la loi d’attraction*.

Vient la fin de cette interview avec une dernière question : quel était le dernier livre que tu as lu ? Nous le conseillerais-tu ?
Eh bien, écoute, le dernier que j’ai lu n’était pas encore traduit et s’intitulait The Compound Effect de Darren Hardy, un livre sur l’effet cumulé donc, c’est-à-dire tous les petits actes qui, accomplis quotidiennement et avec persistance, créent une grande différence dans le temps. Je ne le recommande qu’aux lecteurs anglophones. Sinon, très très vivement conseillé : Conversations avec Dieu de Neale Donald Walsch. Et un très bon roman d’épouvante de la nouvelle vague anglaise : Derniers jours d’Adam Nevill.

Merci, Sébastien, de t’être prêté au jeu des questions pour cette interview. Et à très bientôt au Salon fantastique !
Merci, Estelle. C’est toujours un plaisir. À bientôt.


Propos recueillis par Troglodyte onirique

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* La loi de l’attraction a été popularisée grâce à deux best-sellers de développement personnel : Réfléchissez et devenez riche, de Napoleon Hill, et Le Secret de Rhonda Byrne. Cette « loi » part du principe que les événements qui se déroulent dans notre vie, positifs ou négatifs, sont attirés par nos pensées (positives ou négatives). Les auteurs préconisent donc d’apprendre à mieux formuler nos pensées pour n’attirer que les choses souhaitées.