Bienvenue sur ces rivages oniriques !

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Rivages oniriques est un blog consacré aux cultures de l’Imaginaire (fantasy, fantastique, science-fiction) et aux cultures de genre (historique, thriller, épouvante…).

Vous y trouverez donc de nombreuses chroniques littéraires, mais aussi des critiques de films, de séries télévisées, d’expositions… et bien d’autres choses encore, toutes liées, de près ou de loin, à ces genres qui nous font rêver, vibrer, cauchemarder, et nous aventurer loin du territoire familier de notre quotidien.

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dimanche 13 avril 2014

Les Mystères de Yoshiwara
de Matsui Kesako (éditions Philippe Picquier)



Résumé :
Bienvenue à Yoshiwara, le quartier des plaisirs d’Edo. Dans ce vaste théâtre, strictement codifié, évolue toute une foule de personnages hauts en couleur. Ici, pas de place pour les fainéants : chacun a son rôle à jouer – un rôle bien spécifique – et veille à la bonne marche de la communauté, consacrée au plaisir de ses visiteurs.
Lieu public par excellence, Yoshiwara n’est pourtant pas dépourvu de mystères. Car, au-delà des exubérances quotidiennes, du charme et des beaux atours, au-delà même des apparences clinquantes, un secret est bien gardé. Sillonnant dans ce quartier de la chair, un homme enquête. Dame Katsuragi, l’une des courtisanes les plus prisées du quartier, joyau de la maison de l’Oiseau blanc, a disparu dans des circonstances étranges qui n’ont pas été élucidées. À Yoshiwara, le silence est de mise. Mais, à Yoshiwara plus que partout ailleurs, les ragots vont bon train…



Critique (attention, spoilers) :
Dépaysant, ce roman l’est à plus d’un titre. D’abord par son cadre historique, l’intrigue se déroulant dans le Japon, encore très féodal, du début du xixe siècle. Puis par son cadre social : Yoshiwara, le quartier des plaisirs d’Edo (actuelle ville de Tôkyô). Enfin, par sa forme littéraire même, chaque chapitre n’étant qu’un monologue truculent, plein de verve et de digressions, parfois émouvantes mais surtout cocasses. Jusqu’à la toute fin du livre, nous ne savons rien du personnage principal, celui qui mène l’enquête (si ce n’est qu’il est jeune et bien fait de sa personne, ce qui semble naturellement lui attirer les confidences). Cet homme ne prend jamais la parole : les personnages qu’il interroge font eux-mêmes les questions et les réponses et répètent les propos de l’enquêteur lorsque la compréhension du lecteur l’exige. Petit à petit, en même temps que se dessine, sous nos yeux, la vie du petit peuple de Yoshiwara, et que se précisent les codes, les règles et le fonctionnement du quartier, se dresse le portrait de la grande Katsuragi, « courtisane sur rendez-vous ».
Une femme exceptionnelle au destin atypique, qui méritait bien de s’animer sous la plume tout à la fois inventive, originale et méticuleuse de Matsui Kesako.

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