Bienvenue sur ces rivages oniriques !

Bienvenue sur ces rivages oniriques !

Rivages oniriques est un blog consacré aux cultures de l’Imaginaire (fantasy, fantastique, science-fiction) et aux cultures de genre (historique, thriller, épouvante…).

Vous y trouverez donc de nombreuses chroniques littéraires, mais aussi des critiques de films, de séries télévisées, d’expositions… et bien d’autres choses encore, toutes liées, de près ou de loin, à ces genres qui nous font rêver, vibrer, cauchemarder, et nous aventurer loin du territoire familier de notre quotidien.

Nous espérons que vous serez nombreux à nous rendre visite.

Et, surtout, n’hésitez pas à laisser une trace de votre passage, à donner vous-mêmes vos avis ou vos conseils de lecture, de visionnage, d’écoute ou d’incursion…

Très bonne visite !

dimanche 20 juillet 2014

Transcendance 
film réalisé par Wally Pfister

Résumé :
Lors d’une conférence destinée à récolter des fonds, le professeur Will Caster, spécialiste de l’intelligence artificielle, est victime d’un attentat terroriste. Contaminé par des radiations, il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Sa femme, Evelyn, et son ami, Max, tous deux partenaires de ses recherches, décident de tenter le tout pour le tout : dupliquer sa conscience dans l’intelligence artificielle qu’ils ont créée : Pinn.


Critique (attention, spoilers) :
Mélange de S-F, de thriller et de romance, Transcendance est une œuvre d’anticipation profondément humaine. Une grande partie de l’intrigue est en effet basée sur la relation de Will et d’Evelyn, cette dernière étant prête à tout pour sauver son mari. Jusqu’à le rendre entièrement virtuel.
Augmenté des capacités de Pinn, connecté au monde grâce au réseau Internet, Will développe ses capacités à l’infini, alliant les possibilités des neurosciences, de la nanotechnologie, de la recherche cellulaire et de la robotique pour servir ses desseins. Mais ses méthodes sont-elles parfaitement éthiques ? Et quels sont ses desseins ? Ont-ils vraiment pour visée d’aider l’humanité ? Will est-il bien encore humain ? Ou Pinn se sert-elle des connaissances et des souvenirs du scientifique pour manipuler sa femme ? C’est en cette éventualité qu’ont foi les terroristes qui voient en l’intelligence artificielle une menace pour l’homme. Ces derniers vont alors tout mettre en œuvre pour détruire l’empire naissant des Caster.
En dépit de quelques incohérences et d’une puissance qui semble un peu trop illimitée pour être crédible, Transcendance est un film poignant sur les espoirs et les dangers de l’intelligence artificielle et de la nanotechnologie. Il pose des questions fondamentales sur le pouvoir et les capacités de l’homme, ainsi que sur les responsabilités qu’ils entraînent. Cependant, plutôt que d’apporter des réponses claires et tranchées, ce long-métrage propose des pistes de réflexion, amenant le spectateur à raisonner par lui-même et à bâtir sa propre opinion, en son âme et conscience.
La fin est très belle, presque optimiste, et nous laisse décider de qui sont les grands monstres de l’histoire. Mais peut-être n’y en a-t-il pas.
Peut-être n’y a-t-il finalement que des humains, par définition imparfaits, qui agissent en conformité avec leurs convictions profondes.
À vous de juger… ou pas.
Lasser – Mystère en Atlantide 
de Sylvie Miller et Philippe Ward (Critic)

Résumé :
Détective… ce métier vous laisse rêveur, n’est-ce pas ? Et que diriez-vous de détective pour les dieux ? Un titre enviable, assurément. Pourtant, cette vie-là n’est pas rose tous les jours. Et ce n’est pas Lasser qui vous dira le contraire...
Jean-Philippe Lasser, détective gaulois exilé en Égypte à la suite d’une enquête ayant mal tourné, s’est retrouvé embauché par la déesse Isis en personne. Difficile de dire non à une déesse sans y laisser des plumes. Malheureusement, après cette enquête couronnée de succès en est venue une autre, puis une autre, jusqu’à ce que Lasser devienne officiellement le détective des dieux.
Dans ce troisième tome, c’est Zeus, le dieu des dieux grecs, qui confie une affaire à notre fin limier. Sans avoir son mot à dire, celui-ci doit donc retrouver l’Atlantide. Rien que ça ! Et on peut dire que ses investigations démarrent plutôt mal... Il n’a pas sitôt commencé qu’il se fait passer à tabac. Classique, pour Lasser.
Et voilà les ennuis qui reprennent !


Critique (attention, spoilers) :
Un chic tandem pour un détective de choc ! Sylvie Miller et Philippe Ward sont l’auteur à quatre mains de cette uchronie policière débordante d’humour et de références mythologiques.
La série se déroule dans les années trente, dans un monde où les dieux de l’Antiquité (égyptiens, gaulois, grecs, romains, nordiques…) existent bel et bien et n’hésitent pas à s’exposer au regard des mortels, voire à s’immiscer dans leurs affaires. Dans cet univers, les traditions millénaires n’ont jamais pris fin. L’Égypte est toujours sous la coupe des pharaons, les plus célèbres monuments historiques, comme le Phare d’Alexandrie, sont encore debout, et les temples sont flambant neufs, fourmillant de vie à la gloire des dieux antiques. Mais l’histoire ancienne côtoie aussi la technologie de pointe des années trente : les voitures de luxe, alors en plein essor, sont les véritables guest-stars des romans.
Le mélange de tous ces ingrédients est détonant et apporte une touche de fraîcheur au genre de la fantasy qui a souvent du mal à sortir des univers moyenâgeux.
Si vous n’avez pas lu les deux premiers tomes, comblez vite cette lacune ! Sinon, n’hésitez pas à poursuivre l’exploration de l’univers grâce à ce troisième opus. Mystère en Atlantide m’a semblé un peu moins original que les précédents : Un Privé sur le Nil et Mariage à l’égyptienne. Il faut dire que le thème de l’Atlantide a souvent été repris dans les arts et la littérature, et la théorie de l’origine extraterrestre des Atlantes n’est pas totalement nouvelle. Malgré tout, l’île miraculeuse s’insère particulièrement bien dans l’univers décalé de Lasser. Et on observe avec toujours autant d’intérêt et d’amusement ce pauvre détective de seconde zone, hissé au rang de célébrité presque malgré lui, se débattre dans le panier de crabes divins.
Que les lecteurs sont cruels…