Transcendance
film réalisé par Wally Pfister
Résumé :
Lors d’une
conférence destinée à récolter des fonds, le professeur Will Caster,
spécialiste de l’intelligence artificielle, est victime d’un attentat
terroriste. Contaminé par des radiations, il ne lui reste que quelques semaines
à vivre. Sa femme, Evelyn, et son ami, Max, tous deux partenaires de ses
recherches, décident de tenter le tout pour le tout : dupliquer sa
conscience dans l’intelligence artificielle qu’ils ont créée : Pinn.
Critique
(attention, spoilers) :
Mélange de S-F, de
thriller et de romance, Transcendance
est une œuvre d’anticipation profondément humaine. Une grande partie de
l’intrigue est en effet basée sur la relation de Will et d’Evelyn, cette
dernière étant prête à tout pour sauver son mari. Jusqu’à le rendre entièrement
virtuel.
Augmenté des
capacités de Pinn, connecté au monde grâce au réseau Internet, Will développe
ses capacités à l’infini, alliant les possibilités des neurosciences, de la
nanotechnologie, de la recherche cellulaire et de la robotique pour servir ses
desseins. Mais ses méthodes sont-elles parfaitement éthiques ? Et quels
sont ses desseins ? Ont-ils vraiment pour visée d’aider l’humanité ?
Will est-il bien encore humain ? Ou Pinn se sert-elle des connaissances et
des souvenirs du scientifique pour manipuler sa femme ? C’est en cette éventualité
qu’ont foi les terroristes qui voient en l’intelligence artificielle une menace
pour l’homme. Ces derniers vont alors tout mettre en œuvre pour détruire
l’empire naissant des Caster.
En dépit de
quelques incohérences et d’une puissance qui semble un peu trop illimitée pour
être crédible, Transcendance est un
film poignant sur les espoirs et les dangers de l’intelligence artificielle et
de la nanotechnologie. Il pose des questions fondamentales sur le pouvoir et
les capacités de l’homme, ainsi que sur les responsabilités qu’ils entraînent.
Cependant, plutôt que d’apporter des réponses claires et tranchées, ce
long-métrage propose des pistes de réflexion, amenant le spectateur à raisonner
par lui-même et à bâtir sa propre opinion, en son âme et conscience.
La fin est très
belle, presque optimiste, et nous laisse décider de qui sont les grands
monstres de l’histoire. Mais peut-être n’y en a-t-il pas.
Peut-être n’y
a-t-il finalement que des humains, par définition imparfaits, qui agissent en
conformité avec leurs convictions profondes.
À vous de juger… ou pas.
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