Percy Jackson – Le Voleur de foudre
de Rick Riordan (Albin Michel)
Résumé :
Depuis toujours,
Percy Jackson n’est pas comme les autres. Il est hyperactif et dyslexique, son cas
étant encore aggravé par un déficit de l’attention. Il n’a jamais connu son
père et vit avec sa mère, cohabitant difficilement avec son ivrogne de
beau-père… Difficile de démarrer dans la vie avec autant de handicaps. Percy a
du mal à s’intégrer et ses notes laissent à désirer. Régulièrement, les sorties
scolaires auxquelles il participe s’achèvent par une catastrophe dont il semble
être le responsable. Il passe d’école en école, accumulant les renvois et les
mises en garde. Jusqu’au jour où un événement plus étrange que d’habitude va le
propulser dans une colonie un brin spéciale : la colonie des Sang-Mêlé.
Une colonie de jeunes, comme lui. Une colonie de demi-dieux.
Critique
(attention, spoilers) :
Il semblerait que
la pottermania ait encore frappé. En effet, comment ne pas dresser le parallèle
entre Percy Jackson et Harry Potter ? Les ressemblances
d’intrigue sont nombreuses. Deux jeunes garçons se heurtent à la bêtise et à la
méchanceté de leur beau-père. Étant le point de convergence d’incidents
étranges, ils sont aussi les souffre-douleur de leurs petits camarades.
Jusqu’au jour où ils apprennent qu’ils ne sont pas des humains quelconques :
Harry est un sorcier, Percy un demi-dieu. À partir de là, leur vie bascule. Les
deux garçons entrent dans une école faite pour les enfants ayant les mêmes dons
qu’eux. Ils y découvrent ce qu’ils n’ont jamais connu dans le monde
ordinaire : le respect. Mais le mal rôde et ils doivent faire la preuve de
leurs talents, quoique leur formation soit incomplète. Voldemort, Cronos…
qu’importe leur nom pour peu qu’ils aient le même emploi : incarner le mal
absolu en éveil. Et que dire du trio Percy-Grover-Annabeth si ce n’est qu’il
ressemble comme deux gouttes d’eau au trio Harry-Ron-Hermione ? Le héros
intrépide, l’élément comique malgré lui et la bêcheuse, fayot sur les bords, au
cœur plus tendre qu’il n’y paraît… les profils correspondent parfaitement.
Du coup, Percy Jackson a un peu les défauts de
son aîné. Les situations sont rocambolesques à souhait et les personnages
semblent souvent plus chanceux que vraiment compétents. Mais la saga a aussi
les qualités d’Harry Potter. Comme
J.K. Rowling, Rick Riordan a su imaginer un univers de fantasy urbaine décalé,
enchanté par une magie cocasse. Une fois que l’on a surmonté son impression de
déjà-vu, on s’attache aux personnages et on pénètre avec délice dans cette
Amérique envahie par les dieux et les monstres de la mythologie grecque. Je
n’aurais pas imaginé Arès en biker avant de lire Percy Jackson, mais il faut reconnaître que la vision ne manque pas
de sel !
Ce que j’ai
surtout regretté, c’est une certaine prévisibilité. Accusons la malchance (mais
je suppose ne pas avoir été la seule dans ce cas), j’ai deviné dès le départ à
quoi faisait allusion la prophétie, qui était vraiment le grand méchant et qui
était le traître, ce qui m’a évidemment gâché le suspense.
Quant aux
ressemblances avec Harry Potter, j’ai
quand même bon espoir qu’elles s’amenuisent dans les tomes suivants, puisque
l’auteur a adopté beaucoup plus tôt que Rowling le principe de la quête en dehors
de l’école.
Finalement, en
dépit des quelques défauts dont nous avons parlé, Le Voleur de foudre est un bon début de saga qui donne envie de
connaître la suite.
Oserez-vous défier les
dieux ?
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